Dans les années 1960, les souvenirs d'enfance d'un petit Parisien chez sa tante indigne régnant sur une ménagerie dans une minuscule laogement en face du Jardin des plantes. Un portrait haut en couleur sur un mode de vie disparu et les liens encore quasi ruraux entre l'homme et l'animal.

Catherine Meurisse a résidé plusieurs mois à la Villa Kujoyama, une résidence d'artistes située à Kyoto. Cherchant à renouveler son inspiration, elle s'est immergée dans les paysages japonais. Un an plus tard, elle séjournait de nouveau au Japon, quand le typhon Hagibis dévastait une partie du pays. De ces deux voyages, placés sous le signe de la nature, tour à tour muse et dévastatrice, est né l'album La Jeune femme et la mer. « Je voudrais peindre la nature », affirme la dessinatrice française à peine atterrie sur le sol japonais. Mais la nature ne sait pas prendre la pose. Elle se transforme, nous entoure, nous subjugue. Sur son chemin, comme un miroir, un peintre japonais, qui, lui, voudrait « peindre une femme. » Quelle femme ? Nami, la jeune femme de l'auberge thermale où les deux artistes vont séjourner ? Nami, mystérieuse, n'est pas un modèle facile. Elle semble liée aux éléments naturels : elle sait lire l'arrivée d'un typhon dans les plis de la mer. Pour décrypter les signes dans ce décor rural du sud de l'archipel, un tanuki effronté, animal mythologique incontournable de la culture nippone, surgit au gré des déambulations de nos deux amis artistes. Dans une nature magnifiquement retranscrite par un trait de plume précis, où plane l'ombre d'Hokusaï et des maîtres de l'estampe, Catherine Meurisse propose avec "La Jeune femme et la mer" un récit initiatique qui questionne la place de l'Homme dans la nature et le recours à l'art pour saisir les paysages qui disparaissent.

Recueil des doubles pages publiées chaque mois dans Philosophie magazine par la dessinatrice, dans lesquelles une jeune femme impertinente dialogue avec les plus grands philosophes tels que Socrate, Montaigne, Rousseau et Deleuze. Elle aborde des notions essentielles comme des questions prosaïques dans des saynètes burlesques tout en raillant la prédominance masculine dans le monde des idées. Electre 2023

L'auteure, dessinatrice à Charlie Hebdo, raconte sa renaissance après l'attentat contre le journal et les événements qui ébranlèrent la France en janvier 2015. Electre 2016