Mathieu Chedid, dit -M-, fils de Louis Chedid et petit-fils d’Andrée Chedid. Ou plutôt, Andrée et Louis Chedid, grand-mère et père de Mathieu Chedidà Entre génie et simplicité, ils ont tous les trois ce petit quelque chose qui a fait d’eux des gens attachants, proches de nous. Des gens presque ordinaires ! En peu de temps, le personnage de -M- a su s’imposer sur la scène française comme auteur-compositeur-interprète. Louis, le père, a débarqué sur les ondes en 73, et son premier succès, le célèbre T’as beau pas être beau, a marqué l’année 78. Et puis il y a Andrée, poétesse et écrivain de renommée, récompensée par de nombreux prix et grand officier de la Légion d’honneur en 2009. Née au Caire de parents libanais, elle adopte la France et Paris, mais n’oublie rien de son Moyen-Orient qui est présent dans toute son oeuvre. Décédée en février 2011, elle laisse un grand nombre d’écrits dans lesquels la guerre mutile, sépare et brise les êtres. Pourtant, derrière ce chaos et cette mort omniprésente, l’amour et l’espoir sont toujours là. Son message : celui de l'espérance et de la tolérance. Ensemble ou séparément û Andrée a composé pour -M-, Louis et Mathieu ont collaboré ensemble û les Chedid créent, inventent et enrichissent le patrimoine culturel français. Mais la famille créatrice et fédératrice ne s’arrête pas là. Dans l’ombre, il y a la mère d’Andrée, qu’elle aime nommer « sa compagne », mais aussi les soeurs et frère de Mathieu (Émilie, Anna et Joseph) et la fille de -M- à qui Louis a dédié Le Soldat Roseà

" La vérité de George Sand, elle est dans sa correspondance ", disait André Fermigier. Parmi les quelque vingt mille lettres de celle qui apparaît comme un de nos plus grands épistoliers, on en a retenu quatre cent trente-quatre qui racontent plus de cinquante ans d'une vie, de la jeune femme à la grand-mère, en une autobiographie sincère et spontanée, où Sand donne à lire le livre mystérieux de sa vie intime. Une vie en lettres, une vie qui s'écrit tout en se vivant, l'amour et la vie d'une femme dévorée par " l'amour du vrai et du bien ", qui n'a cessé de " vivre en avant " et d'être " du parti des victimes contre les bourreaux ", qui a remplacé le je pense, donc je suis par : j'aime, donc je suis, mais aussi l'existence d'une travailleuse acharnée, qui nous donne dans ces pages une magnifique leçon de bonté et de courage.