À 55 ans, Jacques Valette est un chirurgien reconnu. Alors que, rédigeant ses mémoires, il entame le chapitre de sa plus grande réussite û sa première greffe du cœur û, un homme portant un masque de chacal s’introduit chez lui et le menace de son armeà
Un étrange face-à-face commence entre le brillant chirurgien et son agresseur. Que veut cet homme ? Pourquoi lui parle-t-il de sa mère, pourtant décédée, et de sa femme Jeanne qui l’a quitté il y a peu de temps ? Quel étrange hasard veut qu’au moment où le chirurgien s’apprête à raconter sa propre histoire, un inconnu l’oblige à la regarder différemment ? Valette se met à douter : de ses souvenirs d’abord, de ses motivations professionnelles ensuite. A l’heure du bilan, les deux hommes vont affronter leur passé et leur propre mort. Lequel sortira victorieux de cette nuit tragique ?
Le huis clos est un thème très apprécié dans le genre policier (à). Béatrice Nicodème exploite de manière épurée et efficace ce schéma. Pas de scène d'action tonitruante : on a parfois l'impression d'assister à une pièce de théâtre. Les personnages sont brillamment campés, tout en non-dits et en contrevérités, et l'écriture est très agréable à lire, simple et efficace. Petit à petit, le lecteur pourra croire qu'il a saisi le fin mot de l'histoire alors que l'auteur a réservé de nombreux rebondissements, et ce jusqu'aux ultimes pages.(à) Béatrice Nicodème signe un opus réjouissant qui peut faire office de « roman type » dans le thème du huis clos, avec une grande économie de moyens mais une brillante emprise sur l'attention du lecteur. (www.rivieres.pourpres.net)
Encore une fois Béatrice Nicodème est à la hauteur de sa réputation. Malgré une histoire qui semble banale au premier abord, elle réussit dans un spectaculaire final à boucler ce huis clos de façon magistrale pour créer un véritable petit bonheur de lecture. (à) Nicodème, c’est le bonheur. (F.-B. Tremblay, Clair-obscur n°4, septembre 2008)