''At peace'' est une étape majeure sur le chemin qui relie la mémoire et l'invention, la connaissance aigüe de l'histoire et la soif jamais étanchée de découverte. ''Je n’ai pas voulu refaire ''Chamber ''music'', confirme Ballaké Sissoko, mais m'inscrire dans sa continuité.'' C'est pourquoi Vincent Segal est à nouveau de la partie. Comme dans ''Chamber music'', il engage ici son art de metteur en sons et son inspiration vagabonde de violoncelliste. Le dispositif est intimiste et les outils sont réduits à l'essentiel - pas d'artifices de production, pas d'overdubs. L'accent est mis sur la spontanéité, priorité est donnée aux premières prises. Mais cette fois-ci, l'horizon créatif s'ouvre encore davantage, tandis que s'agrandissent le cercle des partenaires et l'éventail des formules de jeu. Solo, duo, trio, quintette : dans ''At peace'', Ballaké Sissoko varie les positions, les dynamiques et les plaisirs, pour donner encore plus d'envergure et de vibrations à un répertoire ancré dans la tradition mandingue.