S'il est un artiste encore vivant qui personnifie le blues c'est bien Magic Slim. Si beaucoup le considèrent comme''The last real Chicago blues ban'', son style très brut de décoffrage s'inspire en fait autant du Mississippi (il est né dans le Delta il y a 75 ans) que du Chicago.

Après avoir interprété son propre rôle dans le film d'Aki KaurismÈaki, Bob renoue avec l'une des plus grandes influences de ses jeunes années : le blues. ''J'ai toujours aimé le blues (au même moment que le rock' n' roll). Mon premier disque acheté (en même temps que les Animals) était un Howlin' Wolf. Sa voix a explosé dans mes neurones et m'a donné le blues pour la vie. Merci à tous ces grands pionniers pour leur inspiration et leur feeling''. ''Break down the walls'' propose des standards du blues à la sauce Little Bob et des compositions personnelles écrites dans le style. Bob a enregistré avec une équipe un peu modifiée, enrichie de son neveu Jérémie Piazza aux drums et de Micky Blow à l'harmonica. Le tout sonne comme un british Blues sauvage des années 60/70 agrémenté de quelques ballades déchirantes (les racines italiennes ?).

Habib Koité fait partie des voix les plus influentes de l'Afrique contemporaine. Eric Bibb est considéré comme l'un des tous premiers représentants de la culture afro-américaine dans le domaine du blues et de la folk music. Ils se sont découverts mutuellement il y a dix ans à l'occasion de l'album ''Mali to Memphi'' (paru sur Putumayo) qui rappelait l'importance de l'ancestralité africaine dans le blues. Ils se sont retrouvé pour ''Brothers in Bamako'', enregistré juste avant le début des évènements qui déchirent actuellement le Mali.

''Deeper in the well'' a été ''capturé et fixé'' en Louisiane, un lieu d'après Eric Bibb ''... où les styles anciens perdurent et où s'épanouissent et naissent de nouvelles sonorités (...)''. Pour ce nouvel labum, , Il s'est entouré de musiciens louisianais d'exception, tels Dirk Powell (multi-instrumentaliste qui accompagne Joan Baez sur scène), Grant Dermody (qui le secondait à l'harmonica sur ''Booker's guitar'', Cédric Watson (jeune chanteur-violoniste de la nouvelle musique créole, basé à Lafayette), Danny de Villiers à la batterie ; ainsi qu'en invité Jerry Douglas (le n°1 du dobro aux USA)

''4 blues guitar masters'' propose 5 titres inédits 100% groovy et soul que Lucky Peterson vient tout juste de sortir, ainsi que les meilleurs enregistrements récents de 3 autres stars du blues : Joe Louis Walker, Bill Perry et Magic Slim

Pour son septième album studio et premier album signé chez Universal, Garou revient avec une collection de reprises en français et en anglais entièrement dédiée à l'esprit du Rhythm and blues. Un album enregistré à Londres, entouré des musiciens-producteurs tout à fait exceptionnels, ceux qui ont fait de Plan B l'un des représentants les plus armés de la soul revisitée à l'anglaise, le guitariste et bassiste Eric Appapoulay, le batteur Cassel the Beatmaker et l'ingénieur du son David McEwan.

Albert King est l'un des rares bluesmen qui a su s'imposer dans les hit-parades de musique noire. Enregistré entre mars 66 et juin 67 dans les studios de Stax Records ''Born under a bad sign'' est un best of à lui seul, avec sa rythmique funky, King n'a plus qu'à y poser son chant et sa guitare dans un jeu sobre, mais d'une efficacité incroyable. Albert King teinte son blues dune touche soul, grâce aux musiciens de Stax : Steve Cropper (guitare), Booker T.Jones (Piano), Isaac Hayes (Piano), Donald ‘Duc’ Dunn (Basse), Al Jackson Jr. (Batterie) et la section de cuivres de The Memphis Horn.

Ce onzième album de la chanteuse de blues américaine Candye Kane a été co-produit par la guitariste californienne Laura Chavez, sorte de réincarnation féminine et californienne du regretté Stevie Ray Vaughan, qui assure également la guitare sur tout l'album et suit sa copine sur les routes.

Le natif de Caroline du Sud propose ici son troisième album. Il est réalisé par Stafan Astner, le guitariste de son vieil ami Eric Bibb (qui lui a écrit un titre spécialement pour cet enregistrement). La qualité du son, des arrangements et des compositions est remarquable. Si les blues sont parfois rugueux et proche du rock, la soul et le gospel sont toujours là, tout près, et la guitare électrique flirte parfois avec le tuba, le violon (ou même la clarinette pour nous rappeler la Nouvelle Orléans). Le grain de la voix (proche du baryton) de Big Daddy accroche tout de suite l'oreille. Sa sincérité est évidente et il dégage avec un naturel désarmant une chaleur communicative à laquelle on ne résiste pas.